Pour en finir avec mon sofa d’Hélène Villovitch
Pour en finir avec mon Sofa est un petit livre très drôle d’Héléna Villovitch. L’auteur, également réalisatrice, l’annonce un peu comme le making of de son film Sofa. Le récit devient très vite une succession d’anecdotes rocambolesques.
C’est quoi cette histoire ?
Héléna Villovitch utilise ce récit comme un exutoire. Après trois années de tournage, elle avait certainement besoin de se défouler. On comprend également que le film lui-même lui a servi de punching-ball pour se décharger du poids de la transmission familiale et du passé.
La symbolique du sofa par Héléna Villovitch
Il est beaucoup question de sofa dans le livre. L’auteur présente plusieurs pages avec des photos envoyées après la sortie du film. C’est dire si le phénomène est très répandu. Qui n’a pas vu au petit matin dans son quartier un canapé abandonné, un peu tordu, malmené dans sa vie de sofa ?
Le sofa initial est celui que lui a transmis sa mère avec toute la charge émotionnelle et bloquante qui va avec. C’est le sofa qu’elle porte dans sa tête et qui la rattache à son passé. Là, on reconnaît sans peine un vécu familial. Mais, vous savez, le canapé ou autre chose, qu’on vous donne pour rendre service, pour dépanner le temps de … est qui débarque chez vous avec tous ses souvenirs, ses goûts qui ne sont pas les vôtres.
Les autres sofas sont ceux qui se retrouvent abandonnés sur un trottoir. Ils reflètent tout un vécu. Ils sont une page de vie qui se tourne pour leurs anciens propriétaires. J’ai aimé cette symbolique du sofa dans on se débarrasse pour faire table rase d’un passé encombrant qui n’est pas le sien mais celui qu’on veut nous transmettre. Un sofa abandonné, c’est un peu de liberté récupérée.
Il y a très peu de sujets à propos desquels elle serait incapable de s’exprimer d’une manière vague.
Je peux parler à peu près de n’importe quoi, mais sans aucune précision.
Sofa est un film assez mélangé. Ce livre aussi, je crois.
A sa manière vague, Héléna Villovitch partage avec ses lecteurs des anecdotes drôles sous forme de micro-chapitres sans chronologie ni logique. Son regard tout en autodérision rend la lecture savoureuse.