Les forêts du Maine d’Henry David Thoreau
Les forêts du Maine d’ Henry David Thoreau est ma lecture sylvestre de ce début d’année. Une écriture descriptive marque ce récit sur une nature encore sauvage à la fin du XIXe siècle au Nord-Est des Etats-Unis.
Les forêts du Maine d’Henry David Thoreau
Ce qui m’a inspiré dans Les forêts du Maine d’Henry David Thoreau
Parti à plusieurs reprises (1846, 1853 et 1857) en randonnées découvertes dans les vastes forêts du Maine, Henry David Thoreau livre ici une ode à cette nature préservée qu’il affectionnait tant.
Parfois inhospitalière à l’état brut, elle oblige souvent l’homme à se surpasser pour sa survie. Observer la nature qui l’entoure est sa contribution à ce mouvement émergent au début du XIXe siècle aux Etats-Unis : le transcendantalisme.
C’est dans les espaces de la pensée que se trouvent les étendues de terre et d’eau où les hommes vont et viennent.
La philosophie du transcendantalisme
Le transcendantalisme est ce courant philosophique qui désigne les attributs d’un être indépendant. Selon Emerson, le maître de Thoreau, le transcendantalisme c’est franchir ses limites, se surpasser. C’est ce que Henry David Thoreau expérimente dans ces contrées lointaines du Maine avec ses compagnons de voyage.
Le paysage intérieur est vaste et beau, et c’est celui dont les pensées sont les plus profondes qui entreprend les plus lointains voyages.
Aujourd’hui, cette forêt ininterrompue semble ne plus exister en l’état.
C’est ce qui rend ce témoignage tellement attachant mais aussi un peu troublant. Il est le constat de la transformation de la nature sous la main destructrice de l’Homme. Les bûcherons décrits par Thoreau contribuaient à un équilibre des espèces et des espaces. L’exploitation plus récente de ces forêts avec des moyens mécaniques puissants ne laisse que peu de place au rythme naturel des replantations et reproductions. Impitoyable et irréversible …
Ainsi, le monde de tout un chacun n’est-il qu’une clairière dans la forêt, un espace à la fois ouvert et enclos.
Le récit d’un périple comme celui-ci paraît difficilement réalisable de nos jours. Cette rareté renforce ce sentiment de fragilité et d’impuissance. Face à une évolution irraisonnée de la gestion des espaces autrefois sauvages, la nature a du mal à résister.
C’est pourquoi si vous aimez les descriptions d’espaces sauvages, les récits au sujet d’un mode de vie aujourd’hui disparu où la vie de l’être humain se déroule en symbiose avec la nature, la lecture des Forêts du Maine va vous ravir.
Chaque barrière, chaque ferme, presque invisibles dans l’aube, et chaque tintement, parlaient de paix et de pureté.
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