Brouillard d’hiver sur la campagne
Après la brume automnale, place au brouillard d’hiver sur la campagne ! Vous savez celui bien cotonneux, enveloppant, à peine opaque. Ce brouillard à couper au couteau pourrait laisser croire que tout s’est endormi, qu’il n’y rien à voir. Mais ce n’est qu’un leurre. A l’occasion d’une promenade matutinale dans la campane un dimanche matin, c’est toute une féerie de tons feutrés et de contours givrés qui s’est dévoilée dans les nappes de brouillard de janvier. Je vous emmène ?
Brouillard d’hiver sur la campagne
Une palette hivernale simple et discrète
En hiver, quand le brouillard s’installe dans mon coin de campagne, il peut durer parfois toute la journée.
Alors, deux options : soit rester au chaud et profiter du rythme ensommeillé de la saison, soit s’emmitoufler pour une ballade photo. On se dit qu’avec ce brouillard, on ne va pas voir grand chose. Les couleurs sont effacées. Les contours se dissolvent dans le coton. Le filtre de brume intense estompe les paysages.
Mais, croyez-moi : ça vaut vraiment le coup de tenter le coup !
Pourtant, derrière ces apparences opaques, c’est tout un petit monde qui continue son bout de chemin. La nature simple et discrète déploie sa palette hivernale. Sous son air figé, elle joue les accords d’une symphonie champêtre à laquelle il est difficile de résister.
C’est d’autant plus attirant que le spectacle est parfois éphémère. En effet, il suffit que le brouillard se lève et, en quelques instants, c’est un autre paysage qui prend la place. Plus familier, plus coloré certes mais moins mystérieux…
Quand le brouillard habille la campagne
Ici, c’est une colonne de fumée qui signale une ferme aux faux airs endormis. Plus loin, un troupeau de moutons passe un dimanche tranquille. Le givre habille les haies de couleurs neutres. Les verts, les ocres et les bruns finissent par se ressembler. Les baies rouges sont les seules à rappeler l’intensité des couleurs de la nature. La dentelle glacée trace le contour des graminées et des feuilles de ronciers.
Le jour de ma ballade, il faisait vraiment froid donc pas de chant d’oiseau. Mais le spectacle toujours plus surprenant au détour des chemins a suffi à lui tout seul pour enchanter ce petit matin d’hiver dans le brouillard.
Sous le charme du brouillard sur la campagne
Par temps de brouillard, surtout le week-end, l’activité humaine se met au ralenti. Les bricoleurs et les jardiniers établissent des plans à l’abri d’un garage ou d’une serre. Le silence s’impose comme un mode de communication établi sur les routes de campagne. Ce calme inhabituel est l’occasion d’apprécier davantage ces paysages lunaires.
Pleine de charme à mes yeux, cette campagne glacée offre tout en douceur un sentiment d’intemporalité très particulier.
Tellement inspirant …
Chaque barrière, chaque ferme, presque invisibles dans l’aube, et chaque tintement parlaient de paix et de pureté.
Dans les forêts du Maine – Henry David Thoreau