La note américaine de David Grann

La note américaine de David Grann

La note américaine de David Grann sort de l’oubli une histoire d’Indiens victimes du Règne de la Terreur au début du XXième siècle. Enfouie dans la mémoire du peuple américain, cette histoire retrace une période peu glorieuse mais bien réelle de la construction du peuple américain. 

La note américaine de David Grann

Les Indiens dans l’histoire, ce sont les Osages. Déplacés du Kansas en Oklahoma à la fin du XIXème, ils illustraient parfaitement cette notion de réserve d’Indiens imposée par le gouvernement américain.

Mais cette terre sensée n’être qu’un caillou se révéla la plus riche réserve pétrolière des Etats-Unis. Les millions de dollars pleuvent sur les Osages. La cupidité meurtrière aussi.

L’enquête initiale fût menée par le BOI, Bureau Of Investigation, qui deviendra le FBI. Les millions de dollars du pétrole ont fait des Osages un peuple richissime. La disparition d’Anna puis le meurtre de Charles Whitehorn ouvre une longue série de morts violentes au sein du peuple osage. Ce qui s’est appellé le Règne de la Terreur.

Intrigué par cette histoire, le journaliste du New Yorker, David Grann va reprendre l’enquête. Il lèvera ainsi un voile sur une réalité que les Américains n’aiment pas évoquer.

Ce qui m’a inspiré dans La note américaine de David Grann

Cette enquête tirée d’un fait réel est très bien menée.

Agréablement illustré de photos d’époque, le livre de David Grann est passionnant. Il est bien loin de l’image d’Epinal des méchants Indiens contre les gentils cow-boys de la conquête de l’Ouest américain. Ici, les rôles sont pas mal inversés.

L’auteur résume dans la première partie l’histoire de la tribu osage. Il décrit notamment avec réalisme les différents personnages notamment Mollie Buckhart, femme osage mariée à un Blanc, Ernest Buckhart. Elle sert de fil conducteur au récit.

Les ténèbres qui allaient détruire non seulement sa famille, mais aussi sa tribu, venaient de se manifester pour la première fois.

Dans la deuxième partie, l’enquête minutieuse à partir d’archives et de témoignages de certaines victimes livre petit à petit la noirceur de l’âme humaine.

Ce qui m’a également intéressée, c’est de voir comment au final, tout un pan de la société était impliqué dans cette spoliation organisée. Lâchement, les meurtres échelonnés sur plusieurs années relèvent d’une machiavélique organisation pour récupérer l’argent du pétrole osage.

La manière dont ce peuple indien a été traité par le gouvernement américain est totalement liberticide. Les curatelles étaient un outil courant pour mettre les Indiens sous la domination d’un curateur blanc. L’absence de considération pour la culture et les traditions est révélatrice d’un pouvoir intolérant et imbus.

Enfin, les premières années de J. Edgar Hoover à la tête du BOI sont l’image de la légende qu’il se construira pendant presque 50 ans à la direction du futur FBI.

Passionnées de l’histoire des Etats-Unis, ce livre va vous enchanter. 

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